En parcourant la campagne, on rencontre de nombreuses
croix ou
calvaires. Pourquoi sont-elles là ? Que représentent-elles ?
La croix de chemin est un symbole religieux très répandu du 16e siècle à nos jours. On en distingue deux types : les croix dues à la volonté des communautés et les croix érigées par des familles.
Les premières agrémentent les bourgs et les hameaux et symbolisent l’acte de Foi de la communauté. On les rencontre souvent aux carrefours, elles guident le voyageur et le protègent de l’inconnu et des mauvaises rencontres. Elles sont parfois un lieu de Pèlerinage comme la croix des rameaux par exemple : chaque année avait lieu une procession très importante jusqu’à la croix où l’on bénissait le buis. Elles sont ornementées de quelques lignes de prières.
Toutes les croix ne sont pas dues à la volonté des communautés, nombreuses sont celles qui ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi et protéger les siens. On peut distinguer ce type de croix des précédentes car on y gravait le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason. Aux croix en bois, qu’on remplaçait pieusement lorsqu’elles tombaient, tous les vingt ans environ, ont succédé des monuments de pierre, oeuvres de tailleurs de pierre de la région. Ces artisans ont pu, grâce aux libéralités d’un propriétaire aisé, assurer une meilleure longévité à ces fragiles témoins de la piété des campagnes.
La croix a toujours été chargée de symboles, même avant l’ère chrétienne, dans toutes les croyances.
En ce qui concerne les croix monumentales, ce sont souvent des croix de grands chemins, des croix de carrefours ou des points de repère remplaçant d’anciens lieux de cultes païens. On voit donc que certaines sont d’origine très ancienne, même si le monument actuel n’a qu’un siècle ou moins.
Lorsque la croix est érigée, elle est bénie, et fait généralement l’objet d’un culte : on y faisait le plus souvent des processions, mais pour les croix éloignées des bourgs ou dans des hameaux isolés, les manifestations étaient beaucoup plus humbles : les bergères allant en champ accrochaient au fût de la croix un rameau de genêt, ou déposaient un bouquet de fleurs, à moins que ce ne soit un passant.
Les bergères ont disparu, mais certaines croix sont toujours fleuries et certains hameaux sont très attachés à leur croix et l’entretiennent toujours.
Liens internes
- Calvaire.
- Croix géante de Groom.
- Les croix de chemins en Moselle germanophone et Alsace sont communément appelés Bildstock.
- Croix de chemins, commune de Raon l'Etape (88)
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